La crise de l’immobilier commercial menace l’économie mondiale

Les récents événements mondiaux ont fait craindre une crise de l’immobilier commercial en Europe, à l’image de la situation au Japon et aux États-Unis. La Deutsche Pfandbriefbank AG est notamment confrontée à des ralentissements importants en raison de la faiblesse du marché immobilier. La semaine dernière a été marquée par des baisses significatives de la valeur des actions de plusieurs banques à travers le monde, en particulier celles fortement exposées aux prêts immobiliers commerciaux. À l’image d’évolutions inquiétantes au Japon et aux États-Unis, l’Europe est désormais confrontée à la perspective d’une nouvelle crise de l’immobilier commercial. Certains hauts responsables de la Banque centrale européenne affirment que l’Allemagne fera inévitablement l’objet d’une attention particulière lors de l’examen des risques liés à l’immobilier résidentiel dans les banques de la région. « Les évaluations immobilières sont encore plus douloureuses, alors qu’est-ce que cela signifie pour les prêteurs et cela signifie-t-il qu’il existe un risque de crise ? Les banques allemandes disposent du plus grand nombre de prêts immobiliers commerciaux dans l’Union européenne, avec leurs homologues françaises, mais elles ont classé une part relativeme…  nt faible de ces prêts comme non performants. Toutefois, cette part a récemment augmenté alors qu’elle diminuait dans plusieurs autres pays. « Ce n’est certainement pas un problème uniquement américain », a déclaré Valeriya Dinger, professeur d’économie à l’université allemande d’Osnabrück. "Je ne serais pas surprise si nous assistions à une vague de provisions pour pertes sur prêts pour les banques allemandes sur leur exposition à l’immobilier commercial national", a-t-elle déclaré, même s’il n’y a pas de risque systémique. Les valeurs immobilières allemandes sont particulièrement vulnérables à la hausse des coûts d’emprunt, car les taux de capitalisation – ou le rendement potentiel d’un investissement immobilier – y ont été poussés plus bas que sur d’autres marchés à l’époque de l’argent bon marché. Cela reflète en partie le fait que les rendements des obligations d’État allemandes, une référence pour les investisseurs, étaient négatifs à l’époque.